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Pourquoi le Var est placé en vigilance sécheresse par la préfecture dès le mois de février?

Avec une sécheresse qui sévit et des pluies insuffisantes, le Var voit ses restrictions d'usage de l'eau débuter dès le mois de février.

Avec une sécheresse qui sévit et des pluies insuffisantes, le Var voit ses restrictions d'usage de l'eau débuter dès le mois de février. - BFMTV

L'ensemble du département est placé en vigilance sécheresse par un arrêté préfectoral. Ainsi, les habitants sont appelés à une gestion économe de l'eau. La situation est toutefois moins inquiétante que l'an passé.

La préfecture du Var a annoncé jeudi 22 février placer le département en vigilance sécheresse. Une décision prise alors que les autorités avaient levé les dernières restrictions de l'usage de l'eau le 15 décembre dernier.

Deux mois après, la préfecture indique que l'arrêté préfectoral, qui court jusqu'au mardi 15 octobre, s'accompagne de recommandations et de prescriptions auprès des administrés et collectivités, en raison du manque de pluie et des cours d'eau déjà bien bas.

Un déficit pluviométrique important

Interrogée par BFMTV.com, la préfecture confie ce vendredi 23 février, que cette décision a été prise après l'analyse de plusieurs critères, notamment la pluviométrie, le niveau des cours d'eau et la sécheresse des sols.

La communication de la préfecture rappelle que le département connaît un déficit d'eau depuis plusieurs années et que certaines zones, notamment le bassin de l'Argens, restent durablement touchées par la sécheresse.

"Le déficit pluviométrique constaté sur le département atteint près de 30% et la situation hydrologique des cours d’eau est déjà très basse avec des débits en dessous de la normale", alerte le préfet dans le communiqué.

Toutes les zones ne se ressemblent pas

Vincent Daval, météorologiste-prévention à Météo-France, spécialiste de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, confirme à BFMTV.com que la situation est à surveiller mais se veut moins alarmant.

Dans le Var, "le littoral et la Provence Verte sont les secteurs où les sols sont les plus secs", à l'inverse "les zones de relief" comme le massif des Maures, "sont des zones plus humides".

Au 1er février, "l’indice d’humidité des sols superficiels restait déficitaire de 30 à 60% de l’intérieur du Var au sud du Vaucluse et à l’est des Bouches-du-Rhône", indiquait l'Office International de l’Eau sur son site internet, selon des données de Météo France.

"Mais les 9 et 10 février", un épisode pluvieux important a été bénéfique pour les sols, "même si c'est encore un peu sec", explique le météorologiste.

Une nouvelle perturbation est attendue pour la fin du week-end. "Au mois de février, on est excédentaire" en cumul de pluies par rapport à un mois de février normal, détaille Vincent Daval.

Moins alarmant que l'an dernier

Si la situation n'est pas idéale elle n'en demeure pas inquiétante "contrairement à d'autres départements", comme les Pyrénées-Orientales ou même les Bouches-du-Rhône, confie Vincent Daval.

L'année dernière, notamment l'été, le Var "était très déficitaire" en termes de cumul de pluies, rappelle le météorologiste.

La préfecture rappelle qu'en 2023, ds mesures avaient été prises dès la mi-février avec des restrictions d'usage de l'eau mises en place. 85 communes dans la zone Gapeau et Argens, avaient été placées en alerte sécheresse, notamment Fréjus, Draguignan ou encore Brignoles et Hyères.

La situation semble donc pour l'heure moins alarmante que l'année dernière mais reste sous surveillance des autorités.

Alicia Foricher