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La Seyne-sur-Mer: plusieurs épaves de bateaux retirées après des mois de procédure

Des épaves de bateaux ont été retirées du littoral seynois lundi. Une opération aux lourdes démarches administratives, rendue nécessaire par des risques environnementaux et sécuritaires importants.

Hors de l'eau après des mois d'attente. Ce lundi 11 mars, une opération de levée de trois épaves de bateau a eu lieu à La Seyne-sur-Mer. Une grue de 60 mètres et une dizaine de personnes ont ainsi été mobilisés dans la baie du Lazaret. Une opération dont le coût est estimé à 15.000 euros.

Il aura fallu près d'un an de procédure administrative pour que les carcasses soient retirées. "C'est très long. Il faut rechercher le propriétaire, lui envoyer une lettre recommandée. S'il ne répond pas, il faut demander une déchéance de propriété, ça prend encore 6-8 mois... Ce sont des délais qui sont un peu forts. Mais bon, il faut faire avec", détaille Dominique Lexa, conseiller municipal chargé des épaves.

"C'est un danger"

Des démarches beaucoup trop longues pour l'association pour la protection de l'environnement de Saint-Mandrier. "On nous répète que c'est la plus belle rade du monde. On voit bien que c'est une belle rade, certes. Mais bon, en tant qu'association on souhaite qu'il y ait une action concertée de la municipalité, de la préfecture, de la DDTN... Pour qu'il n'y ai plus ce problème à terme", s'agace Dominique Calmet, président de l'association.

Malgré sa lourdeur administrative, l'opération était rendue nécessaire par les risques environnementaux et sécuritaires qui pesaient sur le littoral. "Ces bateaux sont en plastique ou en polyester. Les fibres se mélangent à l'eau, ça fait de la pollution, il y a de la ferraille... C'est un danger pour les passants, les enfants qui veulent se baigner. C'est nécessaire de les enlever", poursuit Dominique Lexa.

Des épaves parfois coulées par leur propriétaire

Les échouages peuvent être dus à la météo, mais il arrive parfois qu'ils soient le résultat d'actes malveillants. Couler un bateau en supprimant son identification permet ainsi de s'en débarrasser sans frais. "Souvent, les numéros ont été limés. On peut donc imaginer qu'il y ait des propriétaires malveillants qui laissent leur bateau", se plaint Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer.

"C'est un peu un mouroir (...). De toute façon, in fine, si l'on retrouve le propriétaire, tous les frais engagés par la mairie seront reportés sur le propriétaire. C'est à lui de payer, c'est sa responsabilité", conclut elle.

Pour réduire les risques de voir les épaves se multiplier sous l'eau et y rester plusieurs mois, la mairie de La Seyne-sur-Mer incite les propriétaires de bateaux à prendre une assurance contre l'échouage. Cela permet une intervention plus rapide et donc des risques de pollution moins importants.

Enzo Hinsinger avec Mathias Fleury