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"Le RN ne propose rien": Macron s'attaque à la campagne des Européennes du Rassemblement national

Emmanuel Macron le 28 mars 2024

Emmanuel Macron le 28 mars 2024 - LUDOVIC MARIN / POOL / AFP

Dans une interview à la presse quotidienne régionale publiée ce samedi 27 avril, Emmanuel Macron s'en prend à la campagne du RN pour les élections européennes.

Le Rassemblement national "ne propose rien" dans la campagne des élections européennes, a affirmé Emmanuel Macron dans un entretien publié samedi par les quotidiens régionaux du groupe Ebra, où le chef de l'Etat dénonce "l'hypocrisie démocratique" du parti d'extrême droite.

"Le RN ne propose rien. Il y a sept ans ils voulaient sortir de l'Europe et de l'euro. Il y a deux ans on ne savait plus trop", attaque Emmanuel Macron, interrogé par une douzaine de jeunes en marge de sa visite à Strasbourg vendredi.

De même au Parlement européen, les élus du parti à la flamme "disent qu'ils sont avec les agriculteurs mais ne votent pas la PAC", poursuit le président de la République.

"Une hypocrisie démocratique"

"Ils servent aux gens de la démagogie", insiste Emmanuel Macron, prenant l'exemple de l'immigration contre laquelle ses adversaires d'extrême droite "proposent de fermer les frontières", mais "quand ils sont aux responsabilités, ils voient qu'ils ont besoin de l'Europe pour protéger leurs frontières".

"Il y a une hypocrisie démocratique du RN", ajoute le chef de l'Etat. "Un réceptacle de colère ne fait pas un programme et l'agrégation des frustrations ne fait pas un projet", poursuit-il.

Le président entend donc "convaincre que leur réponse n'est pas la bonne", alors que la candidate de son parti, Valérie Hayer, est largement distancée dans les sondages par le favori Jordan Bardella, président du RN.

Emmanuel Macron dit également vouloir "convaincre les jeunes (...) de l'importance d'aller voter", en dépit d'une participation traditionnellement faible au scrutin européen.

"L'abstention n'est pas une fatalité, mais on doit expliquer pourquoi voter", assure-t-il, pointant "un risque à ne pas voter", exemple du Brexit à l'appui.

Jeanne Bulant avec AFP Journaliste BFMTV